Une nouvelle vision pour le développement des parcs industriels
Devant un parterre de plus de 200 gens d’affaires réunis à l’occasion du Dîner de la mairesse, Stéphanie Lacoste a fait part de la vision du conseil municipal en matière de développement économique pour les prochaines décennies, soit l’aménagement d’écoparcs industriels qui illustrent une approche résolument durable de sa croissance économique.
De fait, la Ville de Drummondville, en collaboration avec Drummond économique, travaille sur l’aménagement de nouveaux parcs industriels novateurs depuis quelques années déjà afin de soutenir sa croissance économique. La Ville a d’ailleurs été proactive dans ses initiatives au fil des ans afin d’optimiser l’utilisation des terrains industriels existants.
Le développement de nouvelles zones industrielles au sein d’écoparcs, comme, à plus court terme, celui dans le secteur Saint-Charles, et à moyen terme, celui du secteur Saint-Nicéphore, est primordial puisque la banque de terrains industriels s’épuise face à la forte demande. En effet, au cours des 10 dernières années, rappelons que la Ville a vendu en moyenne plus de 1 million de pieds carrés industriels chaque année.
Site de moindre impact
Ainsi, en 2019, une analyse a permis d’identifier des sites potentiels permettant de répondre à la demande de terrains industriels pour les 15 prochaines années. En plus de la zone industrielle du secteur Saint-Charles située en bordure de l’autoroute Jean-Lesage (20), le site qui a alors été identifié est une vaste zone de quelque 30 millions de pieds carrés située en bordure de l’autoroute Joseph-Armand-Bombardier (55), à l’intersection de la route 139, là où prendra place un écoparc d’envergure d’ici quelques années.
Comme l’a expliqué la mairesse de Drummondville, ce site est celui qui aura le moins d’impacts sur l’environnement et la population. En effet, les milieux humides y sont moins importants que dans les autres sites étudiés, et les milieux naturels y sont également moins d’intérêt qu’ailleurs.
« Notre vision d’écoparcs industriels en est une pour le futur. Ce sont des projets qui sont justifiés aux niveaux économique, urbanistique, environnemental et social. Notre vision dans le secteur Saint-Nicéphore est intéressante, car l’agrandissement de notre périmètre urbain dans une aire d’affectation rurale n’affecte pas la pérennité et la mise en valeur du territoire agricole. En outre, le projet fait preuve d’une saine gestion de l’urbanisation puisqu’il concentre les activités industrielles près des grandes infrastructures de transport et à proximité de secteurs industriels consolidés, comme la Vitrine 55 », a insisté Stéphanie Lacoste.
Plus que des parcs industriels « standards : des écoparcs !
En conformité avec sa Planification stratégique 2023-2027 et celle de Drummond économique, les autorités municipales tiennent à ce que le développement économique se fasse autrement à Drummondville. Voilà pourquoi leur choix s’est porté sur l’aménagement d’écoparcs industriels, un concept encore nouveau au Québec qui permettra assurément à la Capitale du développement de se distinguer sur l’échiquier provincial.
« Depuis mon entrée en poste, je répète que notre développement économique doit être responsable et en adéquation avec nos valeurs. Ces écoparcs industriels viendront mettre en valeur les milieux naturels des sites visés et se développeront par phases afin de constituer ce que j’appelle un milieu de vie. Ce sera une belle signature pour notre ville et l’annonce d’aujourd’hui est un signal fort pour l’avenir économique de notre milieu », a affirmé la mairesse de Drummondville, visiblement enthousiaste.
Aménagements durables
La Ville de Drummondville souhaite s’inspirer des meilleures pratiques pour l’aménagement de ces écoparcs industriels, et ce, afin de répondre avec pertinence aux nouvelles préoccupations de développement durable. Parmi celles qui ont depuis peu émergé, notons, entre autres, les tendances en matière de milieu de vie, d’adaptation aux changements climatiques, de conservation et de mobilité durable. Le conseil municipal souhaite d’ailleurs impliquer les résidents des secteurs environnants pour prendre part à certains aspects des aménagements en devenir.
D’ailleurs, les milieux naturels des sites ciblés sont intégrés en amont des réflexions de développement. Ainsi, les opportunités de conservation sont plus facilement saisies et leur protection vient conférer une valeur ajoutée aux écoparcs qui prévoient également des zones tampons pour le voisinage.
« Comme nous avons identifié et caractérisé nos milieux naturels d’intérêt, nous sommes maintenant en mesure de mieux planifier nos actions et nos interventions sur le territoire, dont celles relatives à la conservation. Nous l’avons bien fait dans la Vitrine 55, en conservant une superficie de 9,6 millions de pieds carrés, et nous irons encore plus loin avec nos écoparcs. Leur attractivité sera relevée grâce à un verdissement important et à un zonage qui permettra l’implantation de services de proximité qui contribuent à faire du lieu de travail un milieu de vie stimulant », a indiqué Stéphanie Lacoste, confiante.
Assurer l’avenir économique de Drummondville
Le premier écoparc industriel, celui du secteur Saint-Charles qui totalise un peu plus d’un million de pieds carrés, devrait être aménagé dès 2025. Quant au second, dans le secteur Saint-Nicéphore, de plus grande envergure, la première phase, qui devrait permettre à la Ville de compter sur une capacité d’accueil d’entreprises pendant 15 ans, correspond à une superficie d’environ 20 millions de pieds carrés. À terme, la réalisation de l’ensemble des phases du projet d’écoparc ferait en sorte d’assurer le développement économique de Drummondville sur une période de près de 30 ans.
Afin de concrétiser le projet d’écoparc industriel dans le secteur Saint-Nicéphore, soulignons que de nombreuses autres étapes doivent être franchies avant d’entreprendre la construction des infrastructures de cet écoparc, notamment l’autorisation de l’agrandissement du périmètre urbain et la fourniture énergétique.